Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Faulkner à la folie

Albums Photos
22 janvier 2013

Sartre

"Que fait-il quand il est seul? S’accommode-t-il du bavardage de sa conscience trop humaine? il faudrait le connaître."

704487

Publicité
22 janvier 2013

Si je t'oublie Jérusalem

"Nous l’avons éliminé. Il nous a fallu longtemps, mais l’homme est plein de ressources et ses facultés d’invention sont infinies, et ainsi nous avons réussi à nous débarrasser enfin de l’amour tout comme nous nous sommes débarrassés du Christ. Nous avons la radio pour remplacer la voix de Dieu, et au lieu d’économiser notre monnaie émotionnelle pendant des mois et des années afin de mériter une occasion de la dépenser tout entière en amour, nous pouvons maintenant la faire durer et en faire des petites pièces pour nous exciter devant les kiosques à journaux à chaque coin de rue..."

704620

22 janvier 2013

Tandis que j'agonise

"Il est là-bas, sous le pommier, avec elle, couché sur elle. Il est là-bas pour empêcher le chat de revenir. J'ai dit: "Est-ce que tu vas chasser le chat, Darl?"

Le clair de lune le tachetait aussi. Sur elle il était tranquille, mais sur Darl il faisait danser des ronds.

J'ai dit: "Faut pas pleurer. Jewel a put la sortir. Faut pas pleurer, Darl."

La grange est encore rouge. Avant, elle était plus rouge que ça. Et puis elle a disparu en tourbillons; faisant reculer les étoiles sans les faire tomber. Mon coeur en a eut mal, comme pour le train."

714236

22 janvier 2013

Tandis que j'agonise

"Comme nos vies se défont dans le vide et le silence. Geste las qu'avec lassitude on répète: échos d'appels séculaires tirés par des bras sans mains d'intruments sans cordes: au coucher du soleil, nous prenons des attitudes furieuses, avec des gestes morts de poupées."

262038

26 septembre 2012

Septembre ardent

"Pas un mouvement, pas un bruit, pas même un insecte. On eût dit que le monde gisait dans l'obscurité, abattu, sous la froideur de la lune et l'insomnie des étoiles."

338608

Publicité
4 septembre 2012

Absalon, Absalon!

"Oui, Judith, Bon, Henry, Sutpen, tous autant qu’ils sont. Les voilà tous, mais il manque quelque chose: on dirait une formule chimique exhumée en même temps que les lettres de ce coffre oublié, avec précaution, le papier ancien et passé tombant en morceaux, l’écriture passée, presque indéchiffrable, mais significative, familière dans sa forme et son sens, disant le nom et la présence de forces instables et vivantes; on les mélange dans les proportions requises, mais rien ne se produit; on relit la formule, lentement, attentivement, pour s’y absorber et s’assurer qu’on n’a rien oublié, qu’on ne s’est pas trompé dans ses calculs; on mélange de nouveau et, de nouveau, rien ne se produit: rien que les mots, les symboles, les formes elles-mêmes, indistinctes, énigmatiques et sereines, sur cette toile de fond déclamatoire d’une atroce et sanglante mésaventure humaine."

647832

4 septembre 2012

Absalon, Absalon!

- Tu es mon frère.
- Non. Je suis le nègre qui va coucher avec ta soeur.

668819

4 septembre 2012

Tandis que j'agonise

"Lui aussi avait un mot. Il appelait ça l'amour. Mais il y avait longtemps que j'étais habituée aux mots. Je savais que ce mot était comme les autres, rien qu'une forme pour combler un vide; je savais que, le moment venu, on n'aurait pas plus besoin de ce mot que des mots orgueil ou honte."

687594

4 septembre 2012

Absalon, Absalon!

"J'ai eu tort. Je le reconnais. J'ai cru qu'il y avait des choses qui restaient importantes seulement parce qu'elles l'avaient jadis été. Mais je me trompais. Rien n'a d'importance sinon de respirer, respirer, comprendre, vivre."

668379

4 septembre 2012

Malraux préface Sanctuaire

"Un monde inégal, puissant, sauvagement personnel, non sans vulgarité parfois. Monde où l'homme n'existe qu'écrasé. Il n'y a pas d'"homme" de Faulkner, ni de valeurs, ni même de psychologie, malgré les monologues intérieurs de ses premiers livres. Mais il y a un Destin dressé, unique, derrière tous ces êtres différents et semblables, comme la mort derrière une salle des incurables. Une obsession intense broie en les heurtant ses personnages, sans qu'aucun d'eux l'apaise; elle reste derrière eux, toujours la même, et les appelle au lieu d'être appelée par eux."

669105

Publicité
1 2 3 4 5 6 7 8 9 > >>
Archives
Publicité
Publicité